samedi 27 avril 2013

De retour de Pedro Llen

De retour de Pedro Llen, l'ami Zaza nous rapporte ces quelques lignes.


Le 36 (photo Menacho)

Pedro Llen, jeudi 10 avril, 18 heures, le vent violent pousse les nuages lourds et noirs qui ont déversé depuis des semaines leurs torrents de gouttes. Le campo est une véritable éponge imbibée d’eau. Je gare ma voiture, sur le perron, déjà dehors et m’attendant, Juan Sanchez Fabres m’accueille en me disant « es un milagro » (c’est un miracle) !! On n’a pas de temps à perdre nous voici tous les deux dans le 4x4 transformé pour la circonstance en hors-bord, au loin 8 formes sombres nous regardent ; les Coquilla sont là presque à les toucher. Le ganadero me dit «  regarde le 36 c’est le plus typé de l’origine », il est magnifique, « et ce lucero, un toro sérieux le plus lourd du lot, quant au petit cardeño, tu vois, Xavier, son frère a fait un tour de piste en Alaejos près de Valladolid mais tu sais ce que c'est… Ce qui est vrai pour l’un ne l’est peut-être pas pour l’autre. Tous mes toros quand toi tu les regarde ne te font
pas peur, par contre quand ils regardent les toreros ils leurs font peur !! Je te garantis que ma corrida sera dure et que ce sera ma dernière, je souhaite me « despider » de la profession à Saint-Sever car c’est là que tout a recommencé pour mes Coquilla. Si cela se passe bien on me sortira a hombros sinon je sortirai en rampant et les gens diront de moi « il est temps qu’il arrête… » »
Nous sommes restés ensemble une petite heure et comme vous le voyez ce fût un moment intense. Nous descendîmes du 4x4 en nous disant “ hasta el 8 de mayo, ahora seguro” ; « Si, es un milagro » me répéta t –il, tout en regagnant sa maison, les yeux brillants d’émotion.
Rendez-vous pris donc le 8 mai prochain aux Arènes Henri Capdeville, à partir de 18 heures pour ce qui sera votre corrida, notre corrida, la Corrida des Aficionados…

Xavier Brousse.


mercredi 24 avril 2013

Présentation de la Journée Taurine du 8 mai 2013 à Saint-Sever

Depuis déjà quelques jours, le cartel du 8 mai vous a été annoncé et nous nous devions de dire quelques mots sur ce dernier.
Tout d'abord, il est évident que bon nombre de toreros méritaient leur chance mais seul trois postes sont disponibles et des choix ont dû être fait.
Commençons par le choix le plus inattendu : Jose CALVO. Il est certes peu connu de ce côté des Pyrénées, mais son toreo de classe mérite la plus grande attention. De plus, le valencien ne sort pas de nulle part puisque depuis plusieurs années, il sort grandi de ses actucions à Valence sans pour autant obtenir plus qu'une répétition dans les Arènes de la calle de Xativa. Voir un tel torero sans contrat, nous semblait être une hérésie taurine et c'est donc logiquement que nous l'avons choisi comme chef de lidia. Quant à ceux qui doutent de son métier, flânez sur la toile et vous verrez ses prestations à Valence face aux Adolfo Martin ou à Madrid face aux Pablo Romero pour vous convaincre que sa place est plus que méritée.
Le deuxième torero au cartel est le colombien Luis BOLIVAR. Le collectif voulait un lidiador et ses prestations de Castellon et d’Arles,  face respectivement aux Cuadri et aux Cebada Gago, ont fini de nous convaincre. De plus, après quelques années en demi-teinte, le torero de Cali a repris sa marche en avant avec une envie débordante de montrer que c'est un torero de race qui mérite de toréer dans les grandes férias. La reconquête est en marche pour lui, et l'enthousiasme qu'il a eu pour le projet nous a conforté dans notre choix.
Et pour rémater le cartel, quoi de mieux que l'espoir taurin de toute une région qui accepte de relever le défi des Coquillas. Pour sa troisième saison dans la cour des grands, Thomas DUFAU viendra en voisin depuis le Frêche pour montrer à tout le monde qu'il n'est pas là par hasard et que son toreo poderoso et classique est capable de s'accommoder aux embestidas piquantes des pensionnaires de Pedro Llen.
Rendez-vous donc à Saint-Sever  le 8 mai 2013 à 18h pour voir les Coquillas de SANCHEZ FABRES livrer leur dernier combat face à ces trois maestros.

Concernant le reste de la journée, il sera sous le signe de l’aficion et de la convivialité :
-Dès 9h du matin un casse-croûte chalossais sera proposé aux aficionados par nos voisins de la peña taurine mugronaise.
-Suivi à 11h de leur novillada sans picador qui avait été annulée pour cause de pluie le lundi de Pâques. Face à des erales de Malabat d’origine Atanasio Fernandez se produiront les novilleros sans picador Louis Husson et El Adoureño.
-Pour se restaurer le midi, un village gourmand sera mis en place avec des producteurs locaux et la possibilité de se faire cuisiner les produits choisis.

Informations pratiques:
-la réservation des billets sera possible à partir du 25 avril 2013 auprès de la maison des animations de Saint-Sever au 05 58 85 23 56
-nous contacter par téléphone au 06 40 22 40 66 (Luc) ou au 06 33 15 02 82 (Antoine)
                        par mail à l'adresse collectifpedrollen@gmail.com


 
Le 30 la semaine dernière (photo Menacho)
Très vite des photos récentes du lot au campo.

mardi 16 avril 2013

Cartel dévoilé


Le Collectif Pedro Llen a le plaisir de vous annoncer le nom des toreros qui combattrons l'unique corrida d'encaste Coquilla présente dans le campo bravo.
Ont été choisi pour lidier le lot des héritiers de Don Alfonso Sanchez Fabres :
Le Valencien JOSE CALVO au parcours atypique et au toreo très fin,
le colombien LUIS BOLIVAR auréolé de ses succés de début de saison à Castellon et Arles,
et le voisin du Frêche THOMAS DUFAU qui a accepté de se frotter à la caste des pensionnaires de Pedrollen.
Le 38 hier au campo (photo Menacho)

vendredi 12 avril 2013

Les Coquillas de Sanchez Fabres iront à Saint-Sever


Voilà déjà plus de deux mois que le collectif Pedrollen travaille à l'élaboration d'un projet dans le but de sauver de l'abattoir l'unique corrida de quatre ans d'encaste coquilla présente dans le campo bravo. Un appel a été fait auprès de l'aficion, et aujourd'hui, même si le budget n'est pas totalement bouclé, l'engouement suscité et la mobilisation de celle-ci nous permet de vous annoncer avec bonheur que les toros de Juan Sanchez Fabres pourront faire parler leur caste dans les arènes de Saint Sever le 8 mai 2013.
Nous vous communiquerons le cartel dans les prochains jours. Mais l'essentiel est là : les derniers Coquillas mourront en musique dans l'arène comme ils le méritent.

dimanche 7 avril 2013

Sur le chemin de Saint Sever



N°30 Español
Aujourd'hui 7 avril, les Coquillas de Juan Sanchez Fabres, s'éloignent de l'abattoir et se rapprochent des arènes de  Saint Sever.
L'Aficion a été sensible à notre appel, nous avons réunis les deux tiers de la somme que nous nous étions fixés comme seuil,  pour que l'unique corrida de quatre ans d'encaste COQUILLA puisse combattre dans l'arène.

Nous tenons à remercier les nombreux soutiens et les marques d'encouragement reçus depuis le début de cette aventure. Les tous prochains jours seront décisifs et une décision sera prise dans la semaine qui vient.

Vous pouvez encore nous adresser vos dons par chèques libellés à l'ordre du Collectif Pedrollen au 8 Impasse Gayon 64100 BAYONNE ou bien par virement, en nous demandant un RIB sur notre adresse mail : collectifpedrollen@gmail.com

PS : Avec vos dons merci de nous communiquer vos adresses mails.

Pour nous joindre par téléphone :
Luc Larregain : 06 40 22 40 66
Antoine Capdeville : 06 33 15 02 82

Le bureau du collectif Pedrollen

mardi 2 avril 2013

Entretien avec le ganadero.


Juan SANCHEZ FABRES pouvez-vous nous présenter les origines de votre ganaderia ?
L'élevage des Héritiers d'Alfonso Sanchez-Fabres est issu de la division en 4 parties de celui de Paco Sanchez "Coquilla" en 1934. Cet élevage, lui-même formé par des bêtes acquises au Comte de Santa Coloma d'origine principalement Ybarra saupoudrée de Saltillo.

Mon grand père ami de Paco Coquilla acquiert l'une de ces quatre parties mais, n'étant pas aficionado, il confie très vite la destinée de l'élevage à mon père Alfonso. Malheureusement aujourd'hui les trois autres branches, ont disparu.
 

Quelles ont été les dates historiques pour le fer de Sanchez-Fabres?
 
L'élevage acquiert l'ancienneté à Madrid le 13 octobre 1935.
 Madrid a été l'arène de nos succès : le 4 juillet 1936, Pepe Bienvenida coupa les deux oreilles et la queue de Terciopelo et son frère Manolo en fit autant a Pañofino, le 10 mai 1939, lors de la corrida du Montepio.

Le 17 mai 1959, toujours à Madrid, le toro Relampaguero prend 7 piques, renverse 6 fois le cheval, le jour où entre en vigueur le marquage des deux cercles concentriques qui garantissent la distance entre toro et cheval lors du tercio de piques. Il fut honoré d'une vuelta posthume. C'était l'époque où les figuras s'arrachaient nos toros.

Quand sont apparues les premières complications ?
A partir des années 80, apparaissent les difficultés pour cet encaste, à cause d'une exigence démesurée quant à l'aspect extérieur du toro, sur des bases, à mon sens erronées, concernant le trapio. Les Coquillas sont ainsi exclus des arènes de première catégorie.
 
Quelles sont les raisons de ce changement de mentalités ?
Un certain secteur de la presse entame à cette époque une croisade en faveur du toro grand, très armé, et pousse le spectateur à penser que le danger et l'importance du toro tiennent uniquement à son aspect physique.
Ils oublient que, davantage que son aspect extérieur, ce qui effraie les toreros, c'est ce que les toros ont dans la tête. De plus, un toro qui a les cornes courtes et qui en voit les pointes frappe plus précisément que celui dont les cornes sont longues et tournées vers le ciel.
Quels sont les principales caractéristiques du toro de votre élevage ?
Le toro de Coquilla a un regard sauvage et fiévreux, je dirais presque intelligent, ses yeux sont exorbités et son angle de vision semble être de 360°. Il est en général dur de pattes et dur à la mort, il résiste debout et ne tombe qu'à l'extrême limite.
Le "mauvais toro" est toujours sur la défensive sans pour autant laisser voir sa condition de manso, il fuit rarement les capes, ne sort pas seul du cheval, et vend toujours chèrement sa peau, bouche close.
Le bon est formidable, il répète infatigablement ses charges, et lorsque sa bravoure est canalisée, il prend 20 muletazos par le bas en faisant se lever le public. Son comportement au cheval peut être spectaculaire et permet aux vrais picadors de briller et ainsi de revaloriser ce tiers.

 
Qu'attendez-vous de cette corrida?
Ces toros devaient être combattus à Madrid lors d'une novillada au mois de septembre dernier. Pour diverses raisons, la novillada n'a pu être lidiée en totalité et ce sont donc les toros avec les meilleures références de la ganaderia qui composent ce lot. Je suis impatient de voir le comportement de mes toros à quatre ans et suis très heureux de retrouver l'aficion française qui sait apprécier la caste vive et différente de ce type de toros. J'espère que l'émotion sera au rendez-vous, le 8 mai dans le ruedo Saint Séverin.